À Bignona, une ville du sud du Sénégal, le métier de conducteur de Diakarta (moto-taxi) est devenu, pour de nombreux jeunes, une solution face à un marché de l’emploi de plus en plus difficile.
Les jeunes de la région, souvent diplômés mais sans emploi stable, se tournent vers cette activité informelle pour subvenir à leurs besoins. Avec un investissement modeste dans une moto, ils peuvent rapidement commencer à travailler, offrant des services de transport aux habitants. Ce métier ne nécessite ni formation poussée ni compétences particulières, ce qui le rend accessible à tous.
Cependant, malgré sa popularité croissante, le travail de conducteur de Diakarta présente des défis. Les conditions de travail sont précaires, avec des revenus souvent irréguliers et l’absence de couverture sociale. De plus, les accidents de circulation sont fréquents, mettant en danger la vie des conducteurs et de leurs passagers.
Le développement massif de ce secteur met en lumière une réalité préoccupante : le manque d’opportunités pour les jeunes à Bignona. L’agriculture, qui constituait autrefois une alternative, peine à offrir des débouchés faute d’investissement. De nombreux jeunes sont contraints de chercher une source de revenu dans un métier qui ne leur garantit ni sécurité ni stabilité.
Pour améliorer cette situation, il est nécessaire d’explorer des solutions viables, comme l’encouragement de l’entrepreneuriat local, la création d’emplois dans des secteurs porteurs, ou encore la régulation du métier de Diakarta pour offrir une meilleure protection aux conducteurs.
En l’absence de réformes structurelles, le métier de conducteur de Diakarta pourrait bien rester le seul débouché pour une jeunesse de plus en plus désillusionnée.
Cheikh Diatta/Sud7.com