Perdu dans la brousse de la commune de Kataba 1, dans le département de Bignona, le village de Kounkoudiang tente de survivre dans l’oubli. Avec plus de 1 000 habitants, ce village reste confronté à d’énormes difficultés liées au manque d’infrastructures et aux séquelles de la crise casamançaise.
Pour rejoindre Kounkoudiang, il faut emprunter une piste en très mauvais état. Que ce soit par Birassou ou Kabadio, le chemin est long, pénible, et souvent dangereux, surtout en saison des pluies.
Le secteur de la santé est quasiment inexistant. Il n’y a ni poste de santé ni maternité. Les femmes enceintes sont obligées d’accoucher à domicile ou de se rendre à Kabadio, à plus de 3 kilomètres, souvent en moto Jakarta, en tricycle ou même en charrette.
Le village n’a pas non plus accès à l’électricité ni à l’eau potable. Les habitants continuent de puiser leur eau dans des puits traditionnels, parfois insalubres.
Face à cette situation, les populations de Kounkoudiang ont profité des 72 heures culturelles et sportives récemment organisées dans le village pour faire entendre leur voix. À travers chants, danses, discours et débats, elles ont dénoncé l’inaction des autorités et demandé que le Plan Diomaye pour la Casamance devienne enfin une réalité.
Pour elles, ce plan pourrait changer le quotidien, offrir des routes, des structures de santé, de l’eau et de la lumière. Mais pour l’instant, Kounkoudiang reste un village oublié, comme figé dans le temps.
Cheikh Diatta/Sud7.com
