La récente déclaration d’Ansoumana Sané, maire de Sindian et ex directeur général de l’Agence de Régulation des Marchés (ARM), met en lumière une problématique majeure au Sénégal : la montée des croyances irrationnelles au détriment du savoir. En dénonçant l’influence des « faux prophètes » et des discours incendiaires, il pointe du doigt un facteur aggravant des tensions sociales et politiques.
Son propos met en évidence une tendance préoccupante : alors que le pays fait face à d’importants défis économiques, les débats publics sont souvent détournés vers des polémiques stériles et des visions manichéennes. Cette situation, selon lui, entrave le véritable combat du développement et affaiblit la cohésion sociale.
Sané adopte ici une posture de responsabilité, rappelant que les gouvernants ont un devoir de garantir la paix sociale et la prospérité collective. Son appel à la nuance et à la clairvoyance s’oppose ainsi aux raccourcis idéologiques qui dominent de plus en plus le discours public.
Cependant, si son analyse est pertinente, la question demeure : comment traduire ces principes en actions concrètes ? Lutter contre la désinformation et promouvoir une éducation critique nécessitent des politiques publiques adaptées, mais aussi une prise de conscience collective. Le défi est donc immense, et son discours, bien que salutaire, devra être suivi de mesures tangibles pour avoir un réel impact.
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