Ce lundi 10 février 2025, le Ministre des Infrastructures des Transports Terrestres et Aériens a effectué une visite des travaux de réhabilitation de la route Sénoba-Mpack. Cette inspection s’inscrit dans le cadre d’une série de tournées nationales visant à suivre l’avancement des projets routiers, suite aux visites précédentes sur l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis et le pont de Rosso, récemment relancé en coopération avec la Mauritanie.
Le projet de réhabilitation de la route Sénoba-Ziguinchor-Mpack revêt une importance particulière en termes d’équité territoriale, d’intégration et de désenclavement des régions du Sud. Il comprend la rénovation de 217 km de routes revêtues et 95 km de pistes de connexion, ainsi que des aménagements connexes tels que des infrastructures socio-économiques (salles de classe, structures sanitaires, voiries, parking gros-porteurs) et des initiatives de soutien aux groupements de femmes et de jeunes pour la valorisation des productions agricoles.
La visite a débuté à Senoba, à la frontière avec la Gambie, où les techniciens de l’Ageroute ont fourni des explications détaillées sur le projet. Elle s’est achevée à Mpack, à la frontière avec la Guinée-Bissau, permettant au Ministre de constater les avancées significatives des travaux. Les étapes de Bounkilîng dans la région de Sedhiou et de Bignona dans celle de Ziguinchor ont été marquées par l’inspection des voiries. À Bignona, l’étape a été marquée par les prières du Vénéré Imam Ratib Ousmane Fansou Bodian.
À Tenghori, le Ministre a pris conscience des dangers posés par le canal à ciel ouvert perturbant la vie des habitants. Il a annoncé la livraison prochaine d’un ouvrage temporaire pour améliorer la situation en attendant le projet d’assainissement. Concernant le boulevard de 54 mètres à Ziguinchor, le Ministre a promis de d’apporter des éléments de réponse aux multiples interrogations des habitants lors du Comité régional de développement dédié à la mobilité en Casamance.
À Mpack, Yankoba Dieme a souligné l’importance stratégique de cette route dans le corridor sous-régional reliant Dakar à Lagos. Il a salué les efforts des entreprises engagées malgré des arriérés de paiement et a assuré que le taux d’exécution du chantier est avancé, laissant présager une livraison avant la fin de l’année. En attendant, l’axe est déjà ouvert à la circulation.
🛑 90 % des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines selon le Ministre Yankoba Diémé , des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.Pour atténuer ce fléau , l’Etat a pris des mesures urgentes.
Au cours de sa visite sur le chantier de la route Sénoba-Mpack ce lundi, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankoba Diémé, a abordé la question de la recrudescence des accidents de la route.Tout en exprimant ses condoléances aux familles des victimes,Il a souligné la nécessité d’une action ferme pour lutter contre ces drames sur nos routes.
« Les accidents persistent malgré les mesures déjà prises. Nous devons certes prier, mais surtout faire preuve de lucidité. Cela ne peut plus durer », a-t-il déclaré. Conscient que la responsabilité incombe en grande partie aux usagers de la route, il a rappelé que des résolutions avaient été adoptées lors des États généraux des transports publics. « Ces résolutions ont été soigneusement réfléchies et finalisées. Elles seront bientôt soumises au chef de l’État », a-t-il précisé.
Le Premier Ministre a déjà pris des mesures en émettant une circulaire visant à renforcer le respect du code de la route. « Beaucoup ont interprété cela comme une mesure contre les ‘diakartamans’, mais elle va bien au-delà », a tenu à préciser le ministre.
Insistant sur la nécessité d’actions concrètes, Yankoba Diémé a souligné que 90 % des accidents étaient liés au facteur humain. Il a également dénoncé le non-respect des normes de la charge à l’essieu pour les poids lourds, un problème qui entraîne la détérioration prématurée des infrastructures routières. « Chaque route est conçue pour supporter un certain poids sur une durée déterminée. La surcharge des camions réduit considérablement leur durée de vie et contribue aux accidents », a-t-il expliqué.
Enfin, le ministre a affirmé que des mesures strictes seront mises en œuvre dans le cadre des États généraux des transports publics. « Tous les acteurs ont trouvé un consensus. C’est cette force collective qui nous permettra de progresser », a-t-il conclu.
Ibrahima Diemé
